Envoi des jeunes vers les zones de conflits: Fatma M'seddi révèle...
L’ancienne député au Parlement, Fatma M'seddi, a expliqué ce mercredi, lors de son passage dans Midi Show, qu’elle était la première à présenter un dossier au sujet des réseaux d’envoi des jeunes vers les zones de conflits à la justice.
Elle a déclaré qu’elle a déposé une plainte en décembre 2021, devant le Tribunal militaire qui a transféré le dossier au Pôle de lutte contre le terrorisme, car il y avait les noms de plusieurs civils et d’hommes politiques qui étaient impliqués.
Elle a assuré qu’elle a été entendue en février 2022, après avoir remis les documents établis en 2014, par la Commission d’enquête de l'Assemblée des représentants du peuple sur ces réseaux, en plus d’autres qu’elle a obtenus, lors de son travail en tant que députée.
M'seddi a précisé que le dossier est tellement dangereux qu’elle a fait l'objet de harcèlements et de menaces. Elle a confirmé qu’elle a des preuves que des députés d’Ennahdha ont bloqué les travaux de la Commission d’enquête.
Elle a noté que le financement de l’envoi des jeunes venait d’associations soutenues de l’étranger. "Certaines sociétés peuvent être impliquées dans cette affaire", a-t-elle ajouté.
M'seddi a expliqué que le nombre de ceux qui ont contribué à l’envoi des jeunes vers les zones de conflits, est impressionnant. « Syfax airlines peut aussi être concernée».
Elle a poursuivi que le plus grave dans ce dossier, c’est qu’il s’agit d’une affaire d’Etat. "Ouvrir le dossier durant les années précédentes était très compliqué. Le président d’Ennahdha, Rached Ghannouchi, a déposé une plainte contre moi, au sujet du réseau d’envoi, directement après le décès de l’ancien président de la République, Béji Caïed Essebsi».